De nombreux agriculteurs pensent que le soja représente l’un des plus grands défis de la régulation mécanique des mauvaises herbes. Mais il n’en est rien, car avec la bonne technique et des moments d’intervention ciblés, plus rien ne s’oppose à un rendement élevé. Dans les lignes qui suivent, nous avons résumé les principales étapes d’une récolte réussie.
« Une observation constante des plantes est déterminante pour obtenir une régulation réussie des mauvaises herbes. En effet, le moment approprié d’utilisation des outils est décisif pour la récolte ultérieure. »
Le bon sol
Pour pouvoir bien pousser et s’épanouir, le soja a des exigences élevées en matière de sol. Il ne faut surtout pas sous-estimer les besoins élevés en chaleur et en eau. La plante se développe mieux sur un lit de semences profond, bien décanté et pas trop fin. Elle se sent le mieux sur des sols moyennement lourds, dans un climat chaud et humide. Le sol doit être facile à réchauffer, ni trop lourd, ni trop léger. Le pH peut se situer entre 6,0 et 7,0. Il faut éviter les sols qui apportent beaucoup d’azote, car ils empêchent la formation de nodules, ce qui est extrêmement important pour le soja. En outre, le soja n’est pas en mesure de bien compenser les compactages. C’est pourquoi il faut surtout éviter les surfaces présentant un fort compactage et de nombreuses mauvaises herbes racinaires.
Le soja n’est pas très exigeant en ce qui concerne les cultures précédentes. Les cultures précédentes et suivantes favorables sont avant tout toutes les céréales, car le rapport carbone (C) – azote (N) y est idéal. Mais le maïs et les betteraves sont aussi partiellement possibles. Les légumineuses, le tournesol ou les pommes de terre sont en revanche plutôt inadaptés.
Conseil avant le semis : Pour garantir un bon développement des bactéries des nodosités, il faut absolument inoculer le soja avec une préparation à base de rhizobium juste avant le semis.
Conseil pour le semis : Pour un développement rapide de la jeunesse, la température du sol au moment du semis doit être d’au moins 10°.
Pas à pas vers un soja à haut rendement
- Étrillage en aveugle avec notre famille AEROSTAR (env. 3-4 jours après le semis) :
Le moment du semis doit être choisi en fonction de la météo adaptée au passage à l’aveugle. ATTENTION : respecter une profondeur de semis de 3-5 cm ! - Binage avec la bineuse CHOPSTAR 3-60 ou avec la bineuse à rotor ROTARYSTAR :
Biner (bineuse ou houe rotative) dès que les filaments sont entièrement déployés. Le soja peut même être légèrement renversé. - Étrillage (transversal) en douceur :
1 à 2 jours après le binage, on procède à un étrillage pour repousser la terre de la graine de soja. - Stade 3-4 feuilles :
Il est maintenant grand temps de biner et de briser la croûte. Cela se fait à l’aide d’une bineuse (CHOPSTAR 3-60), y compris une bineuse à doigts ou un élément roto-étrille, une herse rotative (AEROSTAR-ROTATION) ou une bineuse rotative (ROTARYSTAR). - La précision est de mise :
1 à 2 semaines après le binage, en fonction des conditions météorologiques, on procède à un nouvel étrillage (avec des AEROSTARs) ou à un nouveau binage (avec CHOPSTAR 3-60 ou ROTARYSTAR). - Peu avant la floraison :
Dernier binage avec la bineuse à doigts. Cela permet de capturer les adventices dans le rang et de les butter dans le rang. Un buttage supplémentaire peut être réalisé avec des socs butteurs ou des disques de buttage.
Étriller et biner selon les possibilités et les besoins, mais pas trop pour ne pas libérer trop d’azote !
Conseil de pro :
Vous trouverez un graphique détaillé avec les différents moments d’intervention aux stades foliaires dans notre manuel des grandes cultures bio, qui peut être téléchargé ici. Placez le graphique à un endroit visible afin de ne pas manquer le bon moment d’intervention.